Etat-major de sécurité - des chiffres encourageants

Mis à jour le 22/02/2019
L’année 2018 fut une année de réforme en matière de lutte contre la délinquance. Elle s’est traduite par un important travail de redéfinition et de mise en œuvre progressive des principes de la Police de sécurité du quotidien.

2018, L’ANNEE DU LANCEMENT DE LA POLICE DE SECURITE DU QUOTIDEN

 

Lancée début 2018 sur l’ensemble du territoire national, la Police de sécurité du quotidien (PSQ) vise à permettre aux forces de l’ordre des réponses opérationnelles en phase avec les attentes de la société.

 

En Nouvelle-Calédonie, la PSQ s’intègre à l          a stratégie de lutte contre la délinquance, adoptée conjointement par le haut-commissaire et le procureur de la République le 8 juin dernier, qui identifie les axes d’effort prioritaires pour les années 2018 et 2019.

 

Cette stratégie s’appuie principalement sur deux leviers : un renforcement de la présence sur la voie publique (rendu possible par la création de nouvelles unités et une optimisation des conditions d’engagement des moyens) et un partenariat plus étroit (qui passe par le développement de nouvelles formes de contact avec la population et la recherche de méthode de travail innovantes avec les partenaires locaux).

 

Le secteur de Pierre-Lenquette-Montravel-Tindu, retenu dès janvier 2018 parmi les 15 premiers « Quartiers de reconquête républicaine » bénéficiant d’une mobilisation et de moyens renforcés depuis le 1er septembre dernier s’inscrit parfaitement dans cette nouvelle stratégie.

 

 

LES ACTIONS STRUCTURANTES MENEES EN 2018

 

 

Dans le cadre de la PSQ, plusieurs actions innovantes ont été conduites en 2018, les dispositifs déjà existants comme Participation citoyenne y sont désormais intégrés et sont renforcés :

 

  • Création d’un groupe de sécurité de proximité (GSP) au sein du Quartier de reconquête républicaine de Pierre-Lenquette-Tindu-Montravel, dédié à la lutte contre l’insécurité du quotidien  (cambriolages de logements et de locaux d’activité professionnelle, délinquance juvénile, violences intrafamiliales, etc.).  Le GSP est composé de 15 policiers qui travaillent exclusivement dans le quartier et qui ne peuvent être envoyés sur une autre mission qu’en cas d’urgence absolue.

 

 

  • Recrutement de 2 délégués à la cohésion police/population, chargés de recueillir la demande de sécurité auprès des commerçants et des habitants du Quartier de reconquête républicaine.

 

  • Création d’un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), qui permet au parquet de définir une politique pénale adaptée aux faits commis dans ou par des habitants du Quartier de reconquête républicaine.

 

  • Création d’un poste de référent sûreté dédié au secteur de Ducos, qui permet de démultiplier le potentiel de visite auprès des commerçants de ce secteur particulièrement touché par les cambriolages.

 

  • Création de l’Unité canine légère, composée de 7 fonctionnaires et de 2 chiens, afin d’intervenir sur des situations difficiles comme les rassemblements de personnes alcoolisées ou les violences urbaines.

 

  • Création d’une cellule de contact, au sein des brigades de gendarmerie de Dumbéa et de Pont-des-Français, qui se traduit par une présence visible et rassurante des forces de l’ordre auprès des populations.

 

  • Développement du dispositif Participation citoyenne, au Mont-Dore (Yahoué, Saint-Michel, Vallon-Dore, Mont-Dore sud) et bientôt à Rivière-Salée, qui permet d’associer les habitants à la lutte contre les cambriolages et plus généralement à la préservation de la tranquillité publique.

 

  • Formalisation d’un partenariat avec le parquet et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour favoriser le développement des « alternatives citoyennes », permettant d’apporter une réponse plus rapide et plus systématique aux faits d’incivilité et de petite délinquance.

 

  • Institutionnalisation d’échanges d’informations à caractère nominatif dans le cadre des CLSPD, qui permet un meilleur repérage et un meilleur accompagnement des jeunes en voie de basculement dans la délinquance.

 

  • Création de l’antenne de la Brigade de prévention de la délinquance juvénile de Koné, qui permettra d’accentuer le travail de prévention en milieu scolaire et d’accompagner les maires dans la mise en œuvre des alternatives citoyennes.

 

  • Echanges avec les importateurs de véhicules, les assureurs et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, pour doter les véhicules les plus volés de systèmes anti-vols performants.

 

 

 

DES RESULTATS ENCOURAGEANTS

 

 

Les atteintes aux biens (au sein desquelles on retrouve les cambriolages, les vols de voiture, les dégradations), ont connu une légère régression (-1,7%), déjà perceptible en 2017 (-1,3%) et qui vient mettre fin à plusieurs années de hausse consécutive (+11% entre 2014 et 2016).

 

Les cambriolages de locaux d’activités professionnelle et associative (LAPA) connaissent une quasi-stabilité avec 26 faits en plus pour un total de près de 1200 faits (+2,29%). A noter qu’en zone police, et malgré les phénomènes de pillages observés en début d’année, les cambriolages de locaux industriels et commerciaux sont en baisse de 6,43% (-27 faits).

 

Les vols liés aux véhicules à moteur (vols de véhicules, vols à la roulotte) connaissent en revanche une augmentation, avec 84 faits en plus sur un total de près de 1 500 faits (5,9%). En revanche, en zone police ces ces faits baissent de 9,35% (-43 faits).

 

Enfin, les atteintes aux personnes poursuivent leur progression (+4,8%), suivant en cela l’évolution des violences physiques non crapuleuses (+4,1%), le plus souvent commises dans le cadre intrafamilial.

 

La lutte patiente et déterminée contre ces phénomènes sera poursuivie tout au long de l’année 2019.

 

 

 

INSECURITE ROUTIERE

 

 

La Nouvelle-Calédonie continue d’afficher de tristes records en matière d’insécurité routière :

 

  • Avec 52 tués sur les routes en 2018, la mortalité routière est près de 4 fois supérieure à la moyenne métropolitaine (19,2 tués pour 100 000 habitants, contre 5,3).

 

  • Cette réalité n’a pas évolué depuis 20 ans (la moyenne de 50 tués par an), pas plus qu’en ce début d’année 2019 (4 tués au 5 février 2019).

 

  • Le nombre d’accidents et de blessés, qui avait été divisé par deux en 20 ans, est reparti à la hausse en 2018 : +20% d’accidents et + 15% de blessés.

 

Pour combattre ce fléau, les forces de l’ordre ont reçu pour consigne de consacrer une part croissante de leur activité opérationnelle à la répression des délits routiers :

 

  • Sur les 11 premiers mois de l’année 2018, les forces de l’ordre ont relevé 3 183 infractions en lien avec l’alcool (+63%) et 8 525 infractions en lien avec la vitesse.

 

  • Ces résultats sont très sensiblement supérieurs à ceux de la métropole : 4 fois plus d’infractions révélées en matière d’alcoolémie (1184 pour 100 000 habitants contre 279) et 3 fois plus d’infractions révélées en matière de vitesse (3172 pour 100 000 habitants contre 973).

 

  • Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la délinquance 2018-2019, la gendarmerie vise un objectif de 20% de son temps d’activité opérationnelle consacré à la répression des délits routiers.

 

  • Le peloton motorisé (PMO) de Koné est au travail depuis le mois d’octobre 2018. Ce renfort de 6 militaires entièrement dédiés à la police de la route en province Nord, permettra de poursuivre et d’amplifier cet effort en 2019.

 

  • Les opérations « Alternative à la sanction », menée en partenariat avec le parquet et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie en 2018, sont reconduites. Des opérations de contrôle seront menées tout au long du mois de mars. Les contrevenants se verront proposer une alternative aux poursuites judiciaires, à travers des stages de sensibilisation qui seront organisés à Nouméa, Poindimié et Lifou.