AEM - Action de l'Etat en Mer


Commandement de zone maritime / Action de l’État en Mer

L’un des rôles du Haut-Commissaire est celui de délégué du gouvernement pour l’action de l’État en Mer (DDG-AEM).À ce titre, il est chargé de coordonner l’activité des différents services de l’État dans la zone maritime Nouvelle-Calédonie, qui comprend notamment les zones économiques exclusives (ZEE) de Nouvelle-Calédonie (1,3 millions de km²) et de Wallis et Futuna (plus de 200 000 km²).

Le Haut-commissaire est assisté et conseillé dans cette mission par le Commandant de zone maritime (CZM), officier de la Marine nationale, et son bureau AEM.

Les missions de l’AEM s’organisent autour de trois grands domaines :
- Garantir la sécurité des personnes et des activités en mer ;
- Protéger l’environnement et préserver les ressources maritimes ;
- Réprimer les activités illicites.

Garantir la sécurité des personnes et des activités en mer

La France est responsable d’une zone de recherche et de sauvetage (Search and Rescue Region ou SRR) de 1,6 millions de km² autour de la Nouvelle-Calédonie et du Vanuatu. Le MRCC (Maritime Rescue Coordination Centre) Nouméa est le centre opérationnel unique qui assure 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 la coordination des opérations de recherche et de sauvetage et d’assistance aux navires en difficulté dans cette zone.  

En 2021, le MRCC a coordonné 244 opérations de recherche de secours et d’assistance, permettant de secourir 100 personnes et d’en assister 244.

En cas d’incident de grande ampleur en mer, l’action des pouvoirs publics s’articule autour du dispositif Organisation de la réponse de sécurité civile (ORSEC) – Maritime. L’ORSEC-M prévoit, selon le niveau de crise, la coordination entre les différents acteurs (décideurs, centre opérationnels et intervenants en mer) sous la direction du Haut-Commissaire ou du Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, compétent dans les eaux territoriales et les eaux intérieures. Chaque année, des exercices entretiennent l’efficacité de cette organisation.

Protéger l’environnement et préserver les ressources maritimes

Les enjeux liés à la protection de l’environnement sont particulièrement importants en Nouvelle-Calédonie : le territoire bénéficie d’une exceptionnelle biodiversité marine consacrée par le classement au patrimoine mondial de l’UNESCO d’une grande partie du lagon et la création en 2014 du parc naturel de la mer de Corail, qui recouvre l’ensemble de la ZEE de la Nouvelle-Calédonie.

L’importance du trafic maritime en Nouvelle-Calédonie, qui représente 2000 mouvements annuels dont une centaine de pétroliers soit 50% du trafic de l’outre-mer français, ainsi que la complexité de la navigation dans la zone constituent un facteur de risque important : l’échouement sur le récif Durand du Kea Trader en 2017, dont le démantèlement s’est achevé en août 2021, en est une preuve éclatante.

Dès lors, la préservation de cette richesse environnementale impose une surveillance rigoureuse de cette zone immense et une capacité de réponse immédiate en cas de pollution.  

De nombreux services de l’État, du gouvernement de Nouvelle-Calédonie et des provinces concourent à cette surveillance, en particulier dans le domaine du contrôle des pêches. En haute mer, cette mission est assurée par les forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC). Ce sont également elles qui entretiennent une capacité d’intervention anti-pollution, domaine dans lequel le centre opérationnel interarmées des FANC dirige les opérations.

Réprimer les activités illicites

Au-delà de la lutte contre la pêche illégale, non déclarée ou non réglementée (INN), les services de l’État sont engagés dans la lutte contre le trafic de drogue par voie de mer. La zone maritime Nouvelle-Calédonie est en effet un point de passage dans la route trans-Pacifique à destination des marchés australiens et néo-zélandais.

Un cadre législatif adapté et une coopération efficace entre services concernés, Marine nationale et douanes essentiellement, témoignent de l’engagement de l’État afin que l’espace maritime calédonien ne soit pas utilisé pour ces trafics.

Une coordination essentielle avec de nombreux partenaires

Chacune de ces politiques publiques nécessite la coopération de nombreuses administrations de l’État et de la Nouvelle-Calédonie, en impliquant parfois également des partenaires privés.